LordPikdekwik, le réveil...

Chapitre premier: La découverte du Naboohram Soukhrat

Le professeur Yoshiro Katagawa était remonté à bord du Phénix de commandement bien avant le groupe de scientifiques qui l'accompagnait. Il avait l'air pressé de regagner son labo du troisième niveau et pour cause: il venait d'enfreindre une règle essentielle de la survie en milieu hostile. Il avait ramené à bord un objet, sans passer par le sas d'analyse et de traîtement organique de quarantaine.
En période de guerre, il pouvait être fusillé pour ça car c'était une mission militaire.

Plus tôt, le phénix PZ-X43, commandé par le sous-lieutenant Kapono, s'était posé sur une planète inhabitée, dans les ruines d'une antique cité dont le nom avait été effacé de la mémoire collective. Un scan rapide de la surface avait révélé des formes de vies primitives, monocellulaires et non hostiles. Des microbes ou des virus. Un seul batiment semblait encore explorable sans danger; une sorte de temple dont le scan révéla plusieurs niveaux sous-terrains et de nombreuses salles. L'équipe du professeur Katagawa fut équipée et envoyée sur place.

Il s'agissait bien d'un temple. Le fronton était orné de caractères inconnus, photographiés pour être analysés et répertoriés; quelques statues représentaient des êtres à l'allure vaguement humanoïde. Les lourdes portes, entrouvertes, semblaient faites d'un alliage de Kryptonite et de métal raffiné. Les space marines entrèrent d'abord, histoire de sécuriser le périmètre et d'installer leur base radio et leur mesures défensives, les scientifiques entrèrent ensuite, déja au travail dans leur collecte de renseignements. Deux étudiants cartographiaient l'ensemble du batiment, deux autres reproduisaient sur des calques virtuels les statues et les inscriptions de l'entrée. Le professeur progressait rapidement, comme s'il savait où aller...
Il marmonnait dans sa tête:
"3ème couloir à droite, escalier, second sous-sol, 5ème salle à gauche, derrière la bibliothèque... 3ème couloir à droite, escalier, second sous-sol, 5ème salle à gauche, derrière la bibliothèque... 3ème couloir à droite, escalier, second sous-sol, 5ème salle à gauche, derrière la bibliothèque... "
Il semblait possédé.
La porte de la salle en question était verrouillée. Katagawa pressa deux signes sur le mur d'en face et la porte s'ouvrit. Il ne savait pas lui-même comment il conaissait le mécanisme, les gestes à faire lui venaient par pensée, il obéissait...
C'était un bureau privé apparemment. Le mobilier le laissait penser. Il s'avança directement vers l'imposante bibliothèque, dont les étagères montaient au plafond de la grande salle et prenaient tout un pan de mur. De nombreux ouvrages poussièreux étaient entreposés là, certains vaudraient sûrement une fortune vendus à un des musées de la fédération...
Katagawa se posa devant la bibliothèque et attendit de recevoir les instructions. Il tendit le bras vers un livre précis, qu'il retira de son emplacement et reposa à l'envers. Un bruit sec se fit entendre et une étagère s'effaça dans le mur, laissant apparaitre un levier métallique. Il actionna le levier et se recula au centre de la pièce qui commençait à devenir floue. Les livres disparurent, les étagères, la bibliothèque, les meubles, les murs, le sol... Katagawa flottait au milieu de nul part mais n'avait pas peur. On lui avait dit de ne pas avoir peur...
A son réveil, sans avoir eu conscience d'avoir perdu connaissance, il était allongé dans la vaste pièce dont chaque élément avait repris sa place. Sur son torse brillait la couverture d'or d'un livre sur lequel n'attachait nulle poussière. Il le glissa sous sa combinaison étanche, enfreignant sa première règle de la journée, et ressortit. Il ne rejoint pas les autres mais se dirigea directement vers la navette et remonta à bord du vaisseau. Un garde du hangar nota son attitude bizarre mais ne le signala pas.
Le professeur verrouilla la porte de son labo, sortit le livre de sous sa tunique, le rangea dans son coffre sans oser l'ouvrir et repartit finir les fouilles. Sa mission était accomplie.
Il allait ramener à son maître le livre le plus précieux de la création: Le Naboohram Soukhrat...

à suivre...

suite...

Chapitre second: Le maître de la NoName

Le professeur Katagawa faisait les 100 pas dans ses appartements de la base spatiale impériale PKX-K10... Il savait avoir en sa possession un artefact puissant et dangereux à posséder. Il attendait avec impatience qu'on vienne l'en débarrasser. Un émissaire du maître était en route. Encore un spectre, si le maître restait fidèle à sa ligne de conduite qui était de ne faire confiance qu'à ces formes fantomatiques qu'il savait entièrement dévouées à sa cause...
Le spectre apparut au milieu de la pièce, comme on pouvait s'y attendre. Il ne salua pas le scientifique et ordonna mentalement que le livre lui soit remis. Katagawa avait la chair de poule et une terreur folle de ces assassins silencieux, il obéit, ouvrant son coffre et en sortant la boite de métal scellée qui contenait le livre sacré.
Le spectre posa une main griffue sur la boite, la ramena à lui et lança à Katagawa un regard mauvais. Il en savait trop désormais et était devenu une menace. Le scientifique n'opposa aucune résistance quand le spectre pénétra ses défenses psychiques.
Quand l'assassin s'évapora, Yoshiro Katagawa n'était plus qu'une coquille vide dont le métabolisme ne tarderait pas à s'arréter...

L'homme assis derrière l'imposant bureau qui tronait au milieu de la vaste salle avait tout d'un riche négociant et arborait même les insignes de la guilde de l'épice. Il n'en était rien. Didier2852 était le maître de la confrérie NoName et dirigeait sa bande d'assassins d'une main de fer. Seul son regard de glace pouvait parfois témoigner de l'intense cruauté dont il savait faire preuve...
Il attendit le départ du spectre pour ouvrir la boite et poser une main gantée sur la couverture d'or du livre saint. Main qu'il retira prestement, soufflant sur son gant qui fumait. Il savait devoir prendre certaines précautions avec l'artefact...
Les ordres avaient été donnés, il referma la boite et l'emporta avec lui jusqu'au hangar B9 où attendait son phénix personnel, dont l'équipage avait été réduit au strict minimum pour ce voyage spécial. A son retour, l'équipage entier serait mis à mort pendant que les instruments de bord seraient trafiqués pour qu'on perde toute trace de la destination du VDR. Il serait le seul à connaitre la cachette du livre; il aimait être le seul à savoir car le savoir était le pouvoir...

à suivre...

... Suite

Chapitre troisième: Apokalips

Le gouverneur de Xerion Prime, suivant l'escorte qui le menait en lieu sûr dans un des nombreux sous-sols de son propre palais, ne mesurait aps encore l'étendue des dégats. La garde ne répondait pas, la flotte non plus, les défenses avaient volé en éclat sous les coups de boutoir des bombardiers furtifs. Une rumeur annonçait la mort du général Txhô, le meilleur soldat de Xerion. Au dessus de sa tête, les impacts de missiles faisaient trembler ce qui restait du dôme de protection lourd. Survivre, telle était sa mission...

Le commandeur Sniwer attendit de recevoir les rapports de bataille et les scans au sol de Xerion Prime avant de demander le débarquement. Les phénix avaient fait le boulot, anéantissant les défenses locales et laissant la planète aux mains de quelques poches de résistance que ses maraudeurs auraient vite fait de réduire au silence. Il n'y avait pas, dans tout l'univers connu, d'armée privée plus puissante que la sienne. Sniwer était un maraudeur, un pirate, à la tête d'une armée de mercenaires qu'il payait grassement sur les butins amassés. La simple annonce de l'arrivée de sa flotte poussait certains dirigeants à fournir leurs ressources sans combattre; ceux qui se battaient subissaient un sort tel que les suivants n'auraient pas envie de suivre l'exemple...
Le débarquement eut lieu et les rapports positifs affluaient de partout. Sniwer était satisfait. Plus il pillait, plus il devenait riche et plus sa réputation grandissait. Sa réputation, voila où résidait sa force... Cruel, sanguinaire, sadique... Certains prétendaient qu'il buvait le sang de ses victimes, on disait même qu'il mesurait 3 mètres de haut et qu'il avait 8 bras, le pouvoir de lire dans les esprits, etc... Les rumeurs les plus folles couraient à son encontre, certaines étaient fondées.
Sniwer réunit sa garde personnelle et descendit à terre, se dirigea vers le palais du gouverneur, richement meublé, disposant de coffres-forts jugés imprenables.
Le pillage de Xérion Prime ne prit pas plus de deux jours et la flotte repartit vers une autre destination, une station minière non répertoriée qu'ils avaient scanné par hasard quelques jours plus tôt.

Le caporal Xion triait les artefacts qu'il avait personnellement récoltés dans le pillage. Dans son coffre, il mettait les objets utiles et les pierres précieuses qu'il garderait, dans un sac, il plaçait les objets de forte valeur ou les objets rares, qu'il vendrait au marché noir à des collectionneurs qui ne posaient pas de question sur l'origine de la marchandise.
Il s'arrêta quelques secondes sur ce livre à la couverture dorée... et le plaça dans le sac. Le caporal Xion n'avait jamais appris à lire! Une voix dans sa tête lui disait qu'il pourrait en tirer un bon prix.

La taverne était plongée dans la pénombre, les alcoves étaient noires de monde et le bruit des discussions couvrait la musique que jouait un groupe de Sampérien dont la chanteuse semblait ne rien avoir mangé depuis de longues années. Elle avait pourtant une belle voix, pour ceux qui aimaient le sampérien et ses tons aigus.
Le contact du caporal regardait les objets épars sur la table, remuait, fouillait, cherchait la pièce rare. A plusieurs reprise, il s'arrêta sur un artefact, en examina la qualité puis repartit dans ses recherches. "Celui là serait difficile à plumer." songea le maraudeur.
Soudain, le visage du marchand s'illumina et son sourire sembla dépasser son propre visage, les yeux de Xion marquaient $$$$$ jackpot!!
Généralement, plus le collectionneur souriait, plus il payait pour la pièce.
"Combien pour le livre?" demanda l'homme.
"Cher, très cher!!" fut la réponse.
"Cher comment?"
"Cher comme plus que ce que vous pensez déja proposer!" Xion affichait maintenant son plus beau sourire de cannibale...
L'homme posa une bourse sur la table sans quitter le livre des yeux, il ne réagit même pas quans le caporal la glissa dans sa poche sans l'ouvrir.
"Savez-vous ce que c'est?" demanda l'homme.
"Oui, c'est le truc machin chose qui fera ma fortune."
L'homme se leva de la table, semblant vouloir emporter le livre mais une main d'acier le força à se rassoir. Il venait de réaliser que les négociations ne faisaient que commencer...

L'homme emporta le livre jusqu'à sa boutique, l'enferma dans une boite métallique qu'il scella. Sa fortune était faite!!
La somme faramineuse qu'il avait payée au pirate n'était rien par rapport à la valeur réelle de l'artefact. Le Naboohram Soukhrat!!!! Le livre le plus sacré et le plus recherché de l'univers, entre les mains d'un mercenaire illettré!!!
Il avait récemment croisé un colonel de la fédération FFW qui prétendait être en contact avec un Commodore CFSI qui se réclamait de la descendance du légendaire LordPikdekwik, le véritable propriétaire du livre sacré. Le nom du commodore? Apokalips...

Apokalips revenait d'un raid en univers 1 71 au commande de sa flotte de croiseurs de combat. Aujourd'hui, il n'avait perdu aucun vaisseau et s'apprétait à fêter ça avec ses officiers. Le butin de minerai et de kryptonite irait directement aux usines de traitement des entrepots pour le recyclage. Il était commodore CFSI de la fédération FFW, il possédait une flotte puissante, de valeureux guerriers, un petit empire qui se développait bien, il était reconnu et adulé... Une réussite sur toute la ligne.

A son arrivée sur Kalypso, il passa par le centre opérationnel et prit connaissance des rapports arrivés en son absence. Un message l'intrigait. Il parlait d'un marchand qui aurait pris contact avec un officier FFW sur une base avancée et qui réclamerait un entretien. Dans quel but? Il regagna ses appartements pour un repos bien mérité. Sur la table des trophées, le sondeur d'âme, seul objet qui lui restait de son père, émettait une douce lumière rougeatre reconnaissable pour l'avoir vue à mainte reprise depuis la disparition de LordPikdekwik: l'oracle réclamait sa présence.

Apokalips arma son chasseur léger personnel et, sans donner de plan de vol au contrôleur aérien qui, bien sûr, n'en avait pas demandé, prit la direction de Tonton, planète proche qui avait appartenu jadis à l'empire Nabooh dirigé par son père.
C'était là le repaire de l'Oracle.
Le vieil homme serra le jeune commandeur dans ses bras, ému de le revoir enfin. Il avait de bonnes nouvelles à lui transmettre, d'excellentes nouvelles, des nouvelles qui pouvaient changer le cours même de l'univers.
Ils s'assirent et discutèrent...

Apokalips mit ensuite le cap vers la base fédérale avancée, s'entretint avec l'officier contacté par le marchand et repartit. Le temps lui était compté et, à mesure qu'il approchait du but, l'excitation le gagnait.
Le magasin de l'antiquaire était visiblement fermé à son arrivée mais le sondeur d'âme lui indiquait des présences à l'intérieur. Des présences hostiles. Spectres!! Il avait à peine sorti son arme que la première rafale psionique l'atteignit. Pfff! Le sondeur d'âme absorba.
Il avait déja eu affaire aux spectres par le passé et s'en était sorti. Il pénétra la boutique après l'avoir scannée et envoya un premier tir de barrage qui fit mouche à trois reprises. Le dernier spectre s'évapora. Apokalips trouva le corps du marchand alors que ses dernières forces vitales le quittaient. Trop tard!! Que lui voulait le marchand? Même le sondeur d'âme ne saurait percer la psychée d'un mort...
Mais l'artefact lui donna une précieuse indication: il le dirigea vers un coin de la pièce où il devinait un coffre-fort dans le mur. La combinaison apparut dans son esprit aussi clairement que s'il la connaissait. Le coffre s'ouvrit silencieusement, presque religieusement et la boite métallique apparut, teintée d'or, pulsant, irradiant de l'intérieur, l'appelant, l'envoutant...
L'émotion qui étreignit le commodore CFSI fut telle qu'il vascilla et s'assit à même le sol, la boite sur les genoux, des larmes plein les yeux...
Il avait enfin retrouvé le livre sacré, le saint des saints, l'artefact de son père, la bible des Nabooh...
Le quatrième spectre apparut dans son dos et resta figé sur place par un rayon de son blaster. Non mais... Apokalips avait en sa possession les deux plus puissantes armes de l'univers connu: le sondeur d'âme et le Naboohram Soukhrat. Il serait désormais invincible...

à suivre...

extrait du Naboohram Soukhrat, livre saint des Nabooh
traduction interdite du cyberprofesseur Nakawashi128, de l'université de New Tokyo
an 2612 après Apokalips

livre 1, chapitre 1

Au début, il y avait le Rien.
Le Rien était tout et unique et régnait sur le vide car tout était vide.
Puis vint le Tout.
Le tout était multiple et voulait régner sur tout en remplissant le vide.
S'ensuivirent des siècles d'une guerre stérile où le Tout remplissait l'univers et le Rien le vidait.

livre 1, chapitre 6

Un jour, le Tout construisit des mondes et y créa des formes de vies auxquelles il donna le pouvoir de création, espérant ainsi trouver des alliés pour contrer le Rien.
En retour, le Rien donna à ces créatures un pouvoir de création encore plus grand afin qu'elles crèent de la destruction.
Ainsi, les créatures du Tout se mirent à se faire la guerre et plusieurs mondes disparurent, à la grande satisfaction du Rien.
Partout n'était que chaos, guerre et destruction.

livre 2, chapitre 13

Le Tout décida donc de créer une entité multiple et toute puisante, entièrement vouée à sa cause, qu'il chargerait de porter le message du Tout à travers les univers connus et de ramener la paix.
Le Tout nomma cette entité LordPikdekwik, le héraut.
LordPikdekwik entreprit donc un long voyage afin de convertir les âmes des créatures connues mais ne rencontra que violence et défiance, tant le pouvoir du Rien était grand dans les coeurs.
Un jour, LordPikdekwik attérit sur une planète nommée Nabooh, peuplée seulement d'animaux, et s'y installa.
Il prit goût à cette vie paisible.

livre 5, chapitre 8

Jusqu'au jour où le Tout le rappella à l'ordre en lui renouvelant sa mission sacrée.
LordPikdekwik, qui n'était pas un guerrier et voulait conserver sa vie de tranquillité, eut alors l'idée de créer lui aussi une entité à son image mais qui exprimerait à sa place le courroux du Tout.
Il créa donc une entité guerrière, force de destruction massive aux pouvoirs démesurés, et la lacha sur l'univers connu.
Il venait de créer APOKALIPS.

... Suite

Chapitre quatrième: La guerre...

Le maître de la Noname était dans une rage folle. Les créatures à ses ordres ne l'avaient jamais vu dans un état pareil...
Le gouverneur de Xérion Prime se dandinait devant lui, la tête basse, parfaitement conscient du sort qui l'attendait.
Quand Didier se retourna enfin vers lui, il avait le regard mauvais du requin qui avait pris l'odeur du sang frais.
"Vous avez perdu le livre?!!..." murmura-t-il, comme s'il parlait à lui même.
Il répéta: "vous avez perdu le livre..."
Le gouverneur tenta une réponse hésitante, bredouillant quelques syllabes inaudibles et se figea quand le visage du maître se matérialisa à quelques millimètres du sien... Il se déplaçait si vite...
La violence du choc psychique fut telle que le vieil homme fut projeté à travers la pièce et heurta le mur du fond à plus d'un mètre du sol. Il retomba lourdement, inconsient. Le maître sonda son âme et obtint les réponses qu'il cherchait. Il se retira, laissant le corps à ses âmes damnées, ses spectres, qui se feraient une joie de consommer son esprit sans défense.
"Sniwer..." murmura le maître.
Il connaissait la réputation du pirate... Son armée était aussi puissante que la sienne mais ses hommes étaient des mercenaires. Les siens étaient des adeptes, dévoués, convertis à son église et sacrifiables...
Avant tout, tenter une approche commerciale. Après tout, c'était un pirate...

Le commandant Sniwer ouvrit un oeil endormi et ne sursauta pas en voyant le spectre penché au dessus de son grand lit Saporien.
Il en avait vu d'autres... Il claqua des doigts discrètement et la lumière s'alluma dans la chambre, éclairant une douzaine de gardes armés jusqu'aux dents.
Le spectre ne sursauta pas non plus, lui aussi en avait vu d'autres...
Bien que les gardes étaient revêtus d'une armure morpho-caméléon synthétique, l'entité avait senti leur présence.
Il délivra son message et disparut.
Sniwer s'assit sur le grand lit et réfléchit un instant. Le maître de la Noname proposait une somme folle, même pour un homme richissime comme lui, pour récupérer un livre dont il ne savait rien. Il avait bien pillé Xérion Prime récemment mais cet artefact n'était pas répertorié dans ses prises de guerres...

... Suite

Le caporal Xion revint d'expédition et répondit au message de son commandant, comme tous les sous- officiers de l'armée. Il écouta le discours du pirate, réagissant comme les autres, écoutant la description du livre. ça ne lui disait rien...
Mais la mémoire lui revint petit à petit, il se souvint de la taverne et du visage illuminé de son acheteur qui n'avait même pas discuté le prix.
Ainsi, il était seul à savoir où se trouvait cet objet rare qui ferait la fortune de Sniwer... Ou la sienne.
Il ne dit mot et se retira en même temps que ses camarades. Il devait repartir au plus tôt.
Xion ne voulut pas donner de coordonnées au controleur de vol de la base, ce qui fut consigné sur le registre de sécurité. A son insu, un robot-espion fut placé sur sa coque, consigne de Sniwer lui même. Quand il décolla, de multiples paires d'yeux étaient déja collées au radar galactique...
Direction Sempéria... et son dome de protection léger qui abritait le plus grand centre commercial à ciel ouvert de l'univers connu.
La taverne d'abord, où le marchand était connu de tous.
Xion entra dans la boutique dévastée et, apercevant le coffre éventré, failli fondre en larmes. Trop tard...
La décharge psionique l'atteignit en plein dos et il s'affaissa, comme une coquille vide.
Sniwer rangea son arme et cracha sur le cadavre en passant. Le spectre qui l'accompagnait sonda la pièce et lui raconta la dernière scène du magasin avant de s'évaporer rejoindre son maître.
Le pirate venait de perdre l'avantage. Un commodore FFW nommé Apokalips avait le livre et, visiblement, en connaissait la valeur.
Bah, il restait tant de monde à piller... En ressortant, il donna tout de même un coup de pied rageur au corps sans vie de son ancien caporal. Pour le principe!!
Il ordonna qu'on lui coupe la tête et qu'on la place à la vue de tous à l'avant de son vaisseau personnel. Il devait faire un exemple...